artois11.pngquoteAux peuples du Royaume de France, Aux grands Feudataires,

Il y a maintenant deux jours, un groupe d'insurgés dont le bourgmestre a pris en otage la ville de Calais la Libre, prétextant une atteinte à ses libertés de la part des autorités comtales d'Artois. Devant les rumeurs faisant état d'un coup des "Bourrins" comme certains aiment à le faire croire, il est de notre devoir de montrer à tous ce qu'il en est.

La ville de Calais a obtenu, le 30 avril 1456, une Franchise d'un commun accord avec le comté d'Artois, renommant ainsi la ville "Calais la Libre". Le texte élaboré jadis ne fut jamais modifié depuis. La Constitution artésienne a été révisée alors en conséquence.

Le temps passe et les choses évoluent. L'impôt est devenu à longueur de temps obligatoire pour n'importe quelle contrée et l'absence de lois définissant clairement cet état de fait entre la ville de Calais la Libre et le comté d'Artois a été sujet à discussion. Entente a été trouvée entre les deux parties le 06 août 1457 et un accord particulier pour le paiement a été inclus. Chaque partie faisant un pas envers l'autre pour définir ceci textuellement.

Le Haut Conseil négocie en ce moment même la mise en place de la Charte des Bourgmestres. Cette Charte n’est qu’un condensé de lois et permet au Haut Conseil de s’assurer qu’un Bourgmestre qui prend la lourde charge d’administrer une Mairie soit en face des lois et décrets les plus importants à respecter. Parmi tous les villages invités à s'exprimer sur celle-ci, seuls les représentants de Calais la Libre ont refusé de signer prétextant que ça portait atteinte à leur liberté. Malgré plusieurs tentatives de médiation pour comprendre et un déplacement en la ville de la part du comte et de plusieurs conseillers, une fin de non recevoir nous a été opposée.

Le Haut Conseil de par son avis éclairé discute encore en son sein pour trouver une solution afin de reprendre auprès des représentants de Calais la Libre une négociation article par article et trouver enfin un accord qui ne porterait pas atteinte a la Franchise et ce aux yeux des Calaisiens.

Malgré cela, il existe aujourd'hui un groupe qui se prétend être la majorité des Calaisiens, un groupe de dix sept personnes sur trois cent dix habitants. Celui-ci affirme que la cité est victime d'injustices chroniques et de mépris de la part de l'Artois, au point où une déclaration d'indépendance auprès du comté non IG a été faite, de part, selon ses propres dires, alors qu'aucune discussion n'a été entamée en ce sens, une atteinte à la franchise signée.

Nous tenons, nous, Comte d’Artois et le Haut conseil, à réaffirmer que la Franchise de Calais n’est nullement remise en cause et ne l'a jamais été. Nous tenons, nous, Comte d’Artois et le Haut Conseil, à réaffirmer notre soutien a Calais la Libre dans la légitimité des accords signés par la suite. Il est du devoir de tous les habitants de l’Artois de défendre cette ville qui est aux mains d’un groupuscule d’intrigants. Il ne sera jamais dit qu’un groupe de sécessionnistes illuminés dictera sa loi en Artois. Nous attendons de tous un soutien comme l’ont si bien exprimé la Flandre et la Normandie. Nous réaffirmons notre fidéli….

Peuple de France, voici ce que nous comptions dicter, mais les événements nous amènent à une réalité tout autre. La Flandre a déchiré dans la nuit son traité avec l’Artois 12 heures après avoir écrit et apposé sa signature sur un document attestant son soutien indéfectible à notre Comté. Elle donne maintenant son plein et entier soutien au nom du Roi, à la ville de Calais la Libre et intime aux troupes qui étaient comme par hasard a Calais, de défendre la ville coûte que coûte contre l’oppresseur Artésien. Calais La libre se déclare ville franche et se met sous la tutelle des Flandres. Toutes nos tentatives au nom du Haut Conseil, qui représente pourtant l’Artois dans sa légitimité la plus pure, pour tenter de comprendre les raisons profondes de ces actions sont restées sans réponse à ce jour. Notre courrier pour en appeler au roi envoyé quelques jours plus tôt est aussi resté sans réponse. Les portes des différentes instances Royales nous sont interdites.

Il est maintenant temps pour vous tous de bien comprendre la situation que nous allons devoir gérer par ce fait. Nous allons employer le langage de tout un chacun car visiblement la voie diplomatique échoue de jours en jours devant un manque de courtoisie bien méprisant. Le peuple Artésien vote comme vous, la concurrence entre les listes fait rage et une majorité se dégage. Cette majorité ne sied pas à certains dirigeants haut placés et ceux-là même nous mettent par le fait au ban de la société. Ceux-ci refusent toutes nos demandes d’explications et manigancent un fatras d’opérations pour déstabiliser l’Artois pourtant lui aussi terre du Royaume. Dans 13 jours, de nouvelles élections vont avoir lieu et si par sa volonté populaire le peuple Artésien donne le même résultat qu'aux précédentes, l'Artois sera de nouveau au ban de la société. Il faut bien se rendre à l’évidence, le peuple artésien ne serait donc pas légitime pour s’exprimer car il manque la fameuse liste qui sied aux grands dignitaires.

Nous exprimons le désir du peuple Artésien qui est fatigué de parler dans le vide, pour clamer qu’il souhaite vivre en paix et cultiver sa terre.

La GMF Armoria et ses suivants souhaitent une élection qui leur sied, jouons la voix des urnes jusqu’au bout et qu’ils proposent une liste en concurrence avec celles qui existent. Nous referons un vote général si c’est nécessaire en passant par la modification de la Constitution, au diable l’avarice. L’élection passera et une majorité se dégagera. Majorité qui ne pourra être ignorée de nouveau. Si par le plus grand des hasards, imaginons un événement des plus fantastiques, le peuple s’exprime de la même façon qu’aujourd’hui et refuse cette liste proposée, Pourrions-nous espérer un événement impensable à ce jour, une porte qui s’ouvre au Conseil des Feudataires pour trouver enfin un interlocuteur ?

Maintenant que tout ceci est dit et que nous attendons la réponse des hautes autorités, nous allons vous fournir notre position jusqu'à ces élections à venir.

Nous, Comte d’Artois et son Haut Conseil, devant la succession des événements de ces derniers jours, tenons à prévenir solennellement toutes forces quelles qu’elles soient, que le territoire Artésien leur est interdit. Toute intrusion sur notre territoire qui ne sera pas dument validée par le Haut Conseil n’aura qu’une seule réponse, la mort. Par des manigances et des traitrises immondes, un groupuscule de sécessionnistes a forcé les habitants de la ville de Calais la Libre à s’éloigner de sa terre. La ville de Calais la Libre ne peut laisser cela en l’état et renier cette Franchise si chèrement acquise et qui n’est remise en cause par quiconque. Nous somme persuadés que tôt ou tard la raison reviendra et nous pourrons de nouveau parler de la fière ville de Calais La Libre en Artois. Que tout ceci reste dans l’histoire comme la main tendue de l’Artois envers le peuple de France. Ne refusez pas cette chance de voir nos enfants grandir dans la paix.

Fait à Arras le 09 septembre 1457 Pour l'Artois, par le Haut Conseil d'Artois scartoija2sk.gif/quote